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LE COLLÈGE DE COMBRÉE

HISTORIQUE

L'édifice monumental qui domine encore aujourd'hui le paysage combréen a été construit au milieu du XIX ème siècle pour remplacer l'établissement d'enseignement religieux existant qui était devenu trop exigu.
Fondé à l'origine sous l'Empire par François Drouet (1775-1837), le collège a changé plusieurs fois d'appellation au cours de son existence jusqu'à sa fermeture en 2005. Ces changements reflètent les transformations successives opérées en fonction du nombre des élèves et des règles en vigueur en France concernant l'enseignement privé.


RÉSUMÉ



A la suite d'un différend qui l'oppose à son directeur sur ses idées  grandioses, François Drouet, jeune prêtre de 35 ans originaire des Mauges, doit quitter son poste d'enseignant au collège de Beaupréau. Il est envoyé comme curé à Combrée, bourg misérable d'environ 1300 habitants. Dans cette partie du Haut Anjou, les traces de la Révolution sont encore très présentes dans les esprits: Louis XVI a été guillotiné le 21 Janvier 1793, la Convention a décrété pour Mars une levée par tirage au sort de 300 000 hommes afin de faire face à la coallition militaire des pays européens qui se presse à ses frontières.
Le 11 Mars de la même année, comme en Vendée, une insurrection éclate à Combrée. Des habitants en révolte saisissent des armes en dépôt chez le prêtre constitutionnel et au nombre de 200 partent vers Loiré où ils sont surpris par les gardes nationaux: 7 périssent sur place et 22 sont faits prisonniers avant d'être guillotinés à Angers, à titre d'exemple.

En représailles, l'année suivante, le village étant occupé par un cantonnement militaire de plus de 100 soldats, les Chouans montent une attaque dans laquelle un nombre encore plus élevé d'hommes, dont le maire, perd la vie.

 

Moins de 20 ans après, quand l'abbé Drouet arrive avec quatre élèves, le village se souvient: des maisons ont été brûlées et la campagne de déchristianisation est encore dans toutes les mémoires. De plus, il n'y a rien aux alentours pour l'instruction des jeunes. C'est ainsi qu'à peine installé dans la grande cure restée intacte, il fonde sa première école presbytérale en Septembre 1810 qu'il transforme, deux mois après, en petit pensionnat pour une vingtaine d'enfants.
Il n'a pas les diplômes requis par la nouvelle Université Napoléonienne et on se méfie de ses motivations à vouloir instruire. La Restauration n'épargne pas ses difficultés qui sont aussi d'ordre financier mais par ordonnance de Louis XVIII d'Octobre 1823 on autorise l'évêque d'Angers à créer une école ecclésiastique
à Combrée. Le Diocèse finance les études d'une vingtaine d'élèves destinés à la prêtrise.Son déficit budgétaire se comble et il peut créer un nouveau collège avec un statut de petit séminaire.


François Drouet construit un second corps de bâtiments pour remplacer le vieux presbytère dans lequel il va accueillir 300 pensionnaires mais ses difficultés resurgissent sous la Monarchie de Juillet (1830-1848) qui perçoit mal ce type d'établissement religieux proche des légitimistes. Il meurt d'une attaque d'apoplexie à 62 ans accablé de dettes après avoir dû démissionner.
Le collège survit tant bien que mal malgré des épidémies qui coûtent la vie à plusieurs élèves jusqu'à l'arrivée de Mgr Angebault, le nouvel évêque du Diocèse, qui décide de tout reprendre en mains avec l'appui du nouveau ministre de l'Instruction Publique, un voisin de Combrée, Alfred de Falloux.
En 1854, M Duvestre, l'architecte diocésain dessine les plans d'un nouveau collège, celui que l'on connaît aujourd'hui, à un lieu différent sous l'égide de Mgr Angebault qui s'investit considérablement dans cette nouvelle entreprise. Les travaux durent quatre ans. En 1856, la statue de la Vierge d'une hauteur de quatre mètres est posée sur le toît de la façade principale.

Le 27 juillet, la consécration de la chapelle rassemble à Combrée une foule considérable de plus de 8000 personnes dont 600 écclésiastiques et 5 évêques.


 
 
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